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Le billet de Thomas Legrand

Loi immigration au Conseil constitutionnel : la grande défausse de Macron

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En laissant le soin aux «sages» d’invalider ce qui relève d’une rupture d’égalité dans le texte adopté lundi, le chef de l’Etat fait un calcul dangereux. Droite, extrême droite et médias bollorisés ne manqueront pas de cibler les institutions si les mesures les plus dures contre les immigrés sont annulées.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, sur le plateau de «C à vous» mercredi 20 décembre, au lendemain de l'adoption du projet de loi immigration par le Parlement. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 21 décembre 2023 à 11h30

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Emmanuel Macron troque le «en même temps» pour la défausse institutionnelle. Ce que la majorité n’a pas eu le courage (ou la volonté) de défendre à l’Assemblée, elle compte l’imposer par le décret ou en s’en remettant au Conseil Constitutionnel, ce qui alimentera la tendance à l’illibéralisme ambiante, puisque la droite, l’extrême droite et leurs puissants relais bollorisés cibleront nos institutions et la justice. Si l’on a bien compris le Président, la partie «gentil avec les gentils» absente du texte (qui devait être selon la formule simpliste de Gérald Darmanin, «méchant avec les méchants et gentil avec les gentils») sera rattrapée hors Parlement, hors du champ de la représentation populaire : par décret d’abord. On imagine que