Premier acte. Après plus d’un an d’atermoiements, l’examen du projet de loi visant à «contrôler l’immigration» et «améliorer l’intégration» a débuté lundi 6 novembre au Sénat. A la recherche d’une difficile majorité pour faire adopter son texte, l’exécutif compte y obtenir un premier vote des sénateurs, à l’issue de cinq jours de débats, et avant que la deuxième manche ne se joue, à partir du 11 décembre, à l’Assemblée nationale. «Le chemin de la semaine est pavé d’incertitudes», résume Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice socialiste de Paris. C’est peu dire.
Au palais du Luxembourg, la partie s’annonce en effet rugueuse et incertaine pour Gérald Darmanin. Avec cette loi, l’ambitieux ministre de l’Intérieur joue gros. A la manœuvre depuis des mois, il s’affaire à trouver un compromis avec la majorité sénatoriale (Les Républicains et Union centriste), notamment sur la régularisation des travailleurs étrangers dans les métiers manquant de main-d’œuvre (l’article 3), pour voter, en bout de course, sa copie. «Le gouvernement est à l’écoute de la Haute Assemblée pour modifier ses articles […] et pour trouver le meilleur compromis», a-t-il indiqué à l’ouverture des débats dans l’hémicycle. Aux sénateurs, le ministre a vendu un projet de loi reposant sur «deux mots» : la «fermeté» e