L’avertissement est signé Aurélien Pradié, le 18 novembre dans les colonnes du Point : «Sur l’immigration, la droite risque de finir cocue !» Le député du Lot mettait alors en garde contre le risque de censure, par le Conseil constitutionnel, de certaines dispositions du projet de loi immigration. Et ce malgré le soutien indispensable de la droite au passage de la loi. Adoptée dans la douleur à l’Assemblée nationale mardi 19 décembre, celle-ci est désormais entre les mains des neuf juges du Palais-Royal. Reconnaissant elle-même la fragilité de certains pans du texte, la Première ministre a annoncé que le texte «serait amené à évoluer». Plus provocateur, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a argué devant les sénateurs mardi que «la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes». Manière d’éviter de s’encombrer d’arguments juridiques pour écarter certaines dispositions, dont le RN a revendiqué la paternité.
«Abus d’autorité inacceptable»
En face, Les Républicains commencent, eux, à tiquer. Si tous les barons ont sautillé de joie après avoir dicté leurs exigences au gouvernement, les mines se sont depuis crispées. Ainsi celle du boss, Er