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Loi immigration : la droite sénatoriale jubile d’avoir imposé ses obsessions avec la bénédiction de Darmanin

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Fin de l’aide médicale d’Etat, abandon de la régularisation des travailleurs des métiers en tension, facilitation des expulsions… La majorité de droite au Sénat se félicite du virage répressif donné au texte qui doit être voté ce mardi 14 novembre, avant son passage à l’Assemblée nationale en décembre.
Des opposants au projet de loi immigration avant le début de son examen au Sénat, le 6 novembre. (Claudia Greco/Reuters)
publié le 13 novembre 2023 à 18h49

De l’«humanité» et de la «fermeté», selon la formule consacrée, il ne reste presque rien de la première. Après une semaine d’examen au Sénat, le projet de loi visant à «contrôler l’immigration» et «améliorer l’intégration», qui doit être voté par les sénateurs ce mardi 14 novembre, penche largement à l’avantage d’un objectif répressif. «On a fait une loi qui, si elle est appliquée telle quelle, va nous permettre de reprendre la maîtrise face au chaos migratoire», se flatte Bruno Retailleau, président des sénateurs Les Républicains, en référence aux substantielles modifications que son groupe y a introduites. Mais ce coup de guidon à droite pourrait ne pas survivre à la navette parlementaire, le texte devant être amendé puis discuté par l’Assemblée nationale à partir du 11 décembre.

D’ici là, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à la manœuvre au palais du Luxembourg, peut se targuer d’avoir remporté un succès, en ayant fait adopter son texte par une chambre dominée par la droite. «On a fait de la politique», glissait-il le 10 novembre à Libération, sourire en coin, à la fin de l’e