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Civisme

Loi immigration : la fronde des départements de gauche hérisse la droite

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Les collectivités de gauche continuent de se mobiliser contre la future application de la loi contestée. Chez LR, on critique «des petits roitelets locaux». De leur côté, les syndicats appellent le chef de l’Etat à «ne pas promulguer» le texte.
Manifestation contre la loi immigration à Grenoble le 20 décembre 2023. (Benoit Pavan/Hans Lucas)
publié le 21 décembre 2023 à 20h58

Futurs hors-la-loi ou défenseurs des principes républicains ? La mèche allumée mercredi matin par le conseil départemental du Lot et son président (divers gauche), Serge Rigal, a enflammé la droite. Celle du gouvernement, comme celle des oppositions. «La loi s’impose à tous, surtout quand on est élu par le peuple français», a fustigé jeudi matin sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, dénonçant l’annonce, la veille, de 30 départements de gauche ainsi que la ville de Paris et la métropole de Lyon (qui ont les mêmes compétences) de contourner le durcissement, prévue par la loi immigration, des conditions de versement aux étrangers de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), dont ces collectivités locales ont la charge financière. Pour rappel, cette aide sociale, versée aux personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance, serait, sous réserve de validation par le Conseil constitutionnel, soumise pour les étrangers à un délai de carence : deux ans et demi pour les personnes en situation régulière qui ont un emploi, cinq ans pour les personnes sans emploi.

«Nous, présidentes et présidents de départements de gauche, refusons l’application du volet concernant [l’APA] de cette loi inspirée par l’extrêm