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Déni

Loi immigration : la macronie opte pour la méthode bouée

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Au lendemain de l’adoption du texte à l’Assemblée avec le soutien du RN, et en plein malaise de leur majorité, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont tranquillement joué l’air du «tout va bien». Lunaire.
Emanuel Macron dans l'émission «C à vous», le 20 décembre 2023. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 20 décembre 2023 à 21h21

«La réponse est non.» Confortablement installé dans la salle des fêtes de l’Elysée où il a fait délocaliser mercredi soir le plateau de C à vous, entre les drapeaux français et européen et le sapin de Noël, Emmanuel Macron a beau faire lui-même les questions et les réponses… il ne voit pas le problème. «Est-ce que l’ensemble du texte [sur l’immigration] trahit nos valeurs et n’est pas républicain ?» Pas du tout. «Est-ce que je considère que c’est une rupture ontologique de régime ?» Que nenni.

Au lendemain de l’adoption d’un des projets de loi les plus durs contre les droits des immigrés, voté dans la douleur par sa majorité, avec le soutien ravi de l’extrême droite, le Président appelle à «assumer ce qui a été fait». Concédant que la version finale du texte est le fruit d’un compromis avec un parti LR en roue libre, il veut bien admettre qu’il «ne saute [pas] au plafond», mais il défend une «loi utile», «le bouclier qui nous manquait» pour contrer l’immigration clandestine. Et puis, il a saisi le Conseil constitutionnel pour censurer les nombreux articles contraires au texte de 1958…

Tandis que Ma