Le piège s’est refermé. Ce mardi 19 décembre après-midi, le Rassemblement national annonce qu’il votera pour le projet de loi immigration à l’issue d’une interminable commission mixte paritaire (CMP) où les députés de la majorité ont presque tout concédé aux exigences droitières de LR. «Une victoire idéologique» vite préemptée par Marine Le Pen, dont le ralliement offrait au gouvernement la quasi-certitude que le texte serait voté, quel que soit le nombre d’abstentions ou de votes contre dans les rangs de la majorité. «Un baiser de la mort», résume le député PS Arthur Delaporte. «Le pire scénario», souffle un député Renaissance. «Un séisme», pour l’ex-ministre macroniste Nadia Hai, décidée à voter contre le texte. Les appels au retrait du texte – lancés par les députés Liot avec l’assentiment de certains macronistes – se sont multipliés à l’approche du scrutin. Une fébrilité inédite, symptomatique de la faute morale d’Emmanuel Macron et de son exécutif. Selon un participant à la réunion de crise convoquée en début de soirée à l’Elysée, le Président excluait cette option, alors que le projet de l
Analyse
Loi immigration : l’affront républicain de la macronie
Article réservé aux abonnés
Loi immigrationdossier
Annie Genevard, Eric Ciotti, président de LR, Olivier Marleix, président des députés du parti, à Paris ce mardi 19 décembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 19 décembre 2023 à 21h23
Dans la même rubrique