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Libé tout en BD

Loi immigration : Laurent Fabius, l’opposant de droit serein

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Présidé par l’ex-Premier ministre socialiste, le Conseil constitutionnel rend, ce jeudi, sa décision sur la loi immigration. Un nouvel épisode de l’affrontement, en miroir inversé, entre l’actuel chef de l’Etat et le sphinx du Palais royal.
Dessin de Majib Bita. Dernier ouvrage paru : «Né en Iran» (Gallimard) traduit par Marc Lesage. (Majib Bita/Libération)
publié le 24 janvier 2024 à 20h46

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.

Un soir de rage, Emmanuel Macron a soufflé à l’un de ses vieux confidents : «Au fond, je n’ai qu’un opposant, c’est Fabius.» Tout chez ce personnage l’insupporte : son orgueil, sa componction, sa gauche, ses leçons, peut-être aussi – et surtout – sa fonction. Il est président du Conseil constitutionnel, le juge suprême, garant des institutions, intouchable. Laurent Fabius a singulièrement pris la lumière en macronie, ce pouvoir qui s’est cru capable de dompter le Parlement, avant d’être débordé, faute de majorité. Le «sage», âgé de 77 ans, s’est souvent retrouvé, avec les huit membres de son collège, sollicité sur des sujets majeurs, placé en position d’arbitre sur la réforme des retraites, in fine validée, et aujourd’hui sur la loi, tant contestée, sur l’immigration. La décision est attendue ce jeudi 25 janvier vers 17 heures, avec un solide dispositif policier autour du palais de la rue de Montpensier d’où sortira la fumée blanche. «Quoiqu’il advienne, on sera honnis, par la droite, ou par la gauche, confiait ce week-end, un des membres du Conseil. On verra refleurir les attaques sur le thème du gouvernement des