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Analyse

Loi immigration : sur les régularisations, la macronie cherche le compromis

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Un bras de fer oppose des députés Renaissance et centristes qui veulent lutter contre la droitisation du projet de loi à Gérald Darmanin, soucieux d’obtenir un vote sans 49.3.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale le 7 novembre. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 13 novembre 2023 à 19h52

Jusqu’ici, tout va bien pour Gérald Darmanin. Son projet de loi «pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration» sera – sauf surprise – voté en première lecture par le Sénat dans l’après-midi du mardi 14 novembre. Les sénateurs Les Républicains et centristes ont certes zappé son article 3 sur un droit opposable à la régularisation des travailleurs sans papiers dans les secteurs en tension, mais ils l’ont remplacé par un article 4 bis qui prévoit des régularisations dans des conditions très restrictives. «Tout le monde nous disait il y a dix jours que le Sénat ne voterait pas le texte, ou le voterait sans article sur les régularisations. Le texte voté comporte une mesure sur les régularisations», plastronne-t-on dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, pas peu fier d’avoir obtenu cette concession du très droitier président des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

Jusqu’ici, tout va bien aussi pour les députés de l’aile gauche macroniste. Menés par le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, ils ont prévu de rétablir le fameux article 3 lors de son examen au Palais-Bourbon en décembre. «Comptez sur mes camarades et moi pour revenir au texte initial, a minima», promet la députée Renaissance Cécile Rilhac. Ce n’est pas seulement la position de la maigrelette aile gauche