Quel goût ont les triomphes tardifs ? Quand sera enfin adoptée la loi de bioéthique – avec la PMA pour toutes pour mesure phare –, la fête sera-t-elle complète ou ternie, pour certaines, par le temps passé à batailler et à (dés) espérer ? Après deux lectures dans chaque assemblée, les députés de la majorité et la droite sénatoriale ont acté leur désaccord mi-février en commission mixte paritaire. Sauf changement, le texte devrait revenir, en nouvelle lecture, début juin à l’Assemblée puis fin juin au Sénat, avant son adoption définitive promise par l’exécutif d’ici fin juillet. Après quatre ans d’une interminable attente pour les premières concernées.
Quand ils envisagent le bout du chemin législatif, c’est moins un cri de victoire qu’un soupir de soulagement chez les marcheurs. «Au moins ce sera fait, entrevoit un ministre. Le reproche fait à François Hollande de ne pas avoir intégré la PMA à la loi sur le mariage pour tous, on ne pourra pas nous l’adresser… même si on aura bien galéré !» Pour le chef des députés LREM, Christophe Castaner, «quand on mène une réforme de société, ce n’est pas la durée mais le résultat qui est déterminant» et ce que voulait LREM aura été retenu : la PMA sera ouverte aux femmes en couple ou seules et prise en charge par la Sécu. D’autres, parmi les d