Menu
Libération
Chez Pol

L’OPA Michel Barnier a quatre ans de retard

Article réservé aux abonnés
L’ex-commissaire européen avait déjà été pressenti en 2020 pour gagner Matignon. A l’époque, la macronie était largement majoritaire à l’Assemblée. C’est dire à quel point on n’est pas dans une cohabitation.
Gabriel Attal et Michel Barnier, lors de la cérémonie de passation de pouvoir à Matignon, le 5 septembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 6 septembre 2024 à 12h17

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.

La Ve République est un système formidable où un seul homme peut décider de confier l’exécutif aux deux forces politiques – Ensemble (ex-Renaissance) et LR – ayant le plus été sanctionné par les urnes aux dernières législatives, passant respectivement de 169 à 99 députés et de 61 à 47. Il s’agit plutôt d’une coalition de la lose que d’une cohabitation. Et pour cause, ce n’en est pas une : Macron a choisi pour Matignon un homme qui n’allait pas casser son œuvre.

Les deux hommes ont par ailleurs failli se croiser plus tôt à la tête de l’Etat. C’était en tout cas l’envie de Barnier en 2020. Après le Brexit, qu’il a négocié avec les Anglais, le Savoyard voulait poursuivre l’action publique. Mais son âge avancé ne lui permettant plus d’être commissaire européen, c’est vers des postes politiques qu’il se tourne,