Comme ses pouvoirs, les vœux d’Emmanuel Macron rétrécissent. Sa huitième allocution du 31 décembre, prononcée ce mardi à 20 heures depuis le jardin d’hiver de l’Elysée, a duré un peu moins de onze minutes, de loin la plus courte depuis 2017. Innovation supplémentaire, et plus surprenante que les belles images des Jeux olympiques et de la reconstruction de Notre-Dame de Paris diffusées en préambule : le président de la République s’est enfin montré capable d’un vrai mea culpa sur sa dissolution ratée du 9 juin. Sa décision «a apporté pour le moment davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français» et «produit plus d’instabilité que de sérénité», a-t-il reconnu : «J’en prends toute ma part.» Bel exemple de «la lucidité» et de «l’humilité» brandies par le chef de l’Etat pour faire le bilan de la pire de ses huit années de mandat, plombée par des élections européennes et législatives perdues, un dérapage budgétaire incontrôlé et une instabilité politique enkystée.
Autre évolution bienvenue, celui qui avait choqué en juin 2017 en distingua