Il est tard au palais du Luxembourg, ce lundi 30 octobre, quand la sénatrice (Les Républicains) Pascale Gruny monte à la tribune pour défendre sa proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive. «Le résultat d’une démarche militante dictée par la doxa du temps présent», épingle l’élue de l’Aisne. L’accord de proximité, la féminisation des noms et des métiers, la double flexion – «Messieurs, Mesdames» ? Rien de moins qu’un «péril mortel», sonne la parlementaire, relayant les craintes de l’honorable Académie française. «L’écriture inclusive trouve ses racines dans une idéologie qui affirme la prééminence des identités, embraye son collègue Etienne Blanc. Elle vise à détruire le français, dans une culture woke qui remet en question notre civilisation. Pour les wokistes, notre langue serait sexiste, il faudrait donc la détruire.» Le wokisme, voilà l’ennemi nommé pour la droite dite «de gouvernement» !
Au sein de LR, les contempteurs de ce concept fourre-tout et peu connu du grand public sont légion. «C’est une conviction profonde, réelle, défend le maire de Cannes, David Lisnard, l’un des plus fervents détracteurs. Le wokisme est un extrémisme qui détruit l’universalisme et l’individu. Or on a besoin d’unité, de commun, de transcendance aux apparte