Le 17 février 2022, à Mouilleron-en-Pareds, bourgade vendéenne de 1 800 habitants, Bruno Retailleau accueille Valérie Pécresse sous un ciel sombre. Quatre jours après son meeting désastreux au Zénith de Paris, la candidate de la droite à la présidentielle tente de relancer sa campagne. Le Vendéen joue le guide, chez lui, dans son bocage natal. Il mène ses pas sur la tombe du général de Lattre de Tassigny, le catholique, héros de la Libération, puis dans la maison natale de Georges Clemenceau, le laïcard. Deux symboles de «l’unité nationale», loue alors Pécresse. «La France a besoin d’être réparée», glisse Retailleau.
Dans son vaste bureau surplombant les jardins du Luxembourg, où le patron de la droite sénatoriale reçoit ce matin d’octobre, les portraits du «Tigre» et du «roi Jean» trônent. La course pour l’Elysée est loin. Mais l’élu s’est lancé dans une autre bataille, celle pour la présidence du parti. Le scrutin, ouvert aux seuls adhérents, a été fixé les 3 et 4 décembre. L’enjeu ? Réparer, encore, une famille politique en lambeaux,