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LR : Michèle Tabarot, la «nostalgérie» au nom du père

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Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
La députée LR des Alpes-Maritimes défend jeudi 7 décembre une proposition de résolution dénonçant l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration. Rien d’anodin pour cette fille d’un activiste de l’OAS, qui a toujours défendu la cause des rapatriés.
Les députés LR Patrick Hetzel et Michèle Tabarot, à Paris, le 2 mai. (Gauthier Bedrignans/Hans Lucas. AFP)
publié le 6 décembre 2023 à 8h08

Au Cannet (Alpes-Maritimes), la programmation musicale de la Palestre n’a rien d’anodin. Ce 23 octobre 2022, la salle de spectacles résonne des chants de Jean-Pax Méfret, qui interprète son concert spécial «Nostalgérie». Ancien agent de liaison de l’Organisation armée secrète (OAS), le retraité berce les oreilles des nostalgiques de l’Algérie française. Nombreux à être installés sur le littoral méditerranéen, les rapatriés et leurs descendants sont un électorat à bichonner. En musique comme en politique. Maire de la ville de 1995 à 2017, Michèle Tabarot n’y a jamais manqué.

Refus de la «repentance» mémorielle, défense d’une loi reconnaissant «l’œuvre accomplie par la France» dans ses anciennes colonies, soutien aux anciens de l’OAS, dont son père, Robert Tabarot, fut l’un des cadres à Oran… Depuis plus de vingt ans qu’elle siège au Palais-Bourbon, la députée des Alpes-Maritimes n’a jamais tortillé dans l’apologie de l’Algérie d’avant Evian. Tabarot juge les accords d’indépendance «funestes». Il n’est donc pas étonnant que la vice-présidente du groupe Les Républicains défende jeudi 7 décembre lors de la «niche» LR – une séance dont l’agenda est fixé par le parti de droite – une proposition de résolution «appelant à la dénonciation, par les autorités françaises, de l