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De «nombreux» députés LR ne pourront ni voter pour la présidence du parti ni même parrainer un candidat, faute d’être à jour de cotisations, rapportait le JDD dimanche, citant «un cadre» selon qui cette situation toucherait «la moitié» du groupe à l’Assemblée. Ce qui ferait une trentaine d’élus.
Une partie de l’explication : la rue de Vaugirard avait provisionné de quoi financer les campagnes législatives de ses candidats à hauteur de 5 000 euros chacun, mais le non-remboursement de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse a changé la donne ; le parti a renfloué la candidate et, ne pouvant plus se permettre de «cramer la caisse», a finalement transformé en prêt la somme avancée aux aspirants députés, qui doivent donc rembourser.
De quoi provoquer un mouvement de révolte en interne à la chambre basse ? La direction de LR confirme à Chez Pol l’existence du phénomène mais conteste son ampleur : «C’est faux. Il y a quelques députés qui protestent contre le don transformé en prêt et qui attendent pour cotiser. Ils sont 4 ou 5, pas plus.» Parole contre parole et chiffres contre chiffres. Contacté par nos soins, le même cadre cité par le JDD maintient pourtant que son évaluation à «la moitié» du groupe n’est pas exagérée, «surtout chez les sortants» réélus en juin, alors que seuls 11 nouveaux députés LR (sur 62) ont fait leur entrée au Palais-Bourbon.