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Matignon

Un été pour imposer Lucie Castets, le défi de la gauche

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Après plus de quinze jours de tractations, la gauche a enfin trouvé sa candidate pour Matignon. Mais alors qu’Emmanuel Macron refuse de nommer un nouveau gouvernement avant la fin des JO, tout reste à faire cet été pour imposer la jeune femme et son projet.
Luce Castets, candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, le 11 juin 2024. (Sébastien Calvet/Mediapart)
publié le 24 juillet 2024 à 20h54

«Mardi, j’ai pas pu mettre le nez dehors, j’ai passé la journée dans ma tente, à enchaîner les réunions.» Comme chaque année, Fabien Roussel passe la saison estivale au camping, en Corse. Mais cette fois-ci, le patron du Parti communiste a des devoirs de vacances. La gauche s’apprête à passer l’été en visio. Car un petit miracle s’est produit mardi 23 juillet. Après seize jours et seize nuits de négociations compliquées entre les quatre partis du Nouveau Front populaire, une candidate commune pour le poste de Première ministre a été trouvée. Comme souvent, l’accord s’est fait au pied du mur : quelques heures avant la prise de parole d’Emmanuel Macron, sous pression pour mettre le chef de l’Etat sous pression. Lequel a balayé la proposition d’un revers de main, renvoyant la nomination d’un gouvernement après les Jeux olympiques, fin août.

Mais la gauche a désormais un nom : Lucie Castets. Enarque, passée par la direction générale du Trésor, puis par les services de l’Etat de lutte contre la fraude fiscale, avant d’atterrir à la mairie de Paris comme conseillère, puis directrice des finances. Une haut-fonctionnaire de 37 ans qui gravite dans les écosystèmes de gauche depuis des années, fréquente le monde des experts et de la recherche, sans appartenir à aucune