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Portrait

Lucie Castets, une «guerrière» à la croisée des réseaux

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Encore inconnue il y a quelques jours, la haute fonctionnaire et responsable associative désignée candidate pour Matignon par le Nouveau Front populaire se lance dans un défi de taille : défendre son projet tout en gardant la gauche unie.
Lucie Castets lors d'une interview sur RMC et BFM TV, le jeudi 25 juillet 2024. (Alain Apaydin/Abaca)
publié le 26 juillet 2024 à 20h43

Lucie Castets joue les médiateurs. Micro en main, elle déambule au milieu d’une assemblée de 400 personnes assises sur des chaises pliantes, ce jour de juillet 2023. Face à elle, il y a d’un côté les responsables des différents partis de gauche, comme le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, ou encore le coordinateur général de la France insoumise, Manuel Bompard. De l’autre, le public, qui les interpelle, parfois avec une pointe de colère, en exigeant qu’ils s’unissent. Chignon argenté, en jean et tee-shirt gris foncé, la trentenaire aux yeux clairs arbitre avec autorité un débat plutôt vif.

Nous sommes au Festival des idées de la Charité-sur-Loire (Nièvre), alors que les partenaires de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ont décidé de partir séparés pour les élections européennes. Lucie Castets est déjà là, au cœur des discussions. Très liée au monde politique, mais encore à sa lisière. Comment, un an plus tard, l’énarque de 37 ans est-elle devenue la candidate proposée comme Première ministre par le Nouveau Front populaire ?

Après seize jours et seize nuits de palabres infructueuses, dans un climat particulièrement tendu entre socialiste