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Il est des moments où les vérités telluriques de notre paysage politique se manifestent. Pourquoi ceux qui, à l’extrême gauche ou au centre gauche, n’avaient pas goûté la Nupes, faux accord de fond qui n’osait pas se présenter pour ce qu’il était seulement, c’est-à-dire un accord purement électoral, pourquoi donc ceux-ci se trouvent-ils aujourd’hui réunis sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP) ? L’urgence, bien sûr. Le RN approche ces jours-ci ses mains des manettes. Mais quelle est la mécanique politique, historique, philosophique, qui produit ce précité démocratique à gauche, alors qu’à droite c’est la débandade, la scission, la trahison, la couardise ?
Il s’agit d’une sorte de grégarité salutaire et classique à gauche. Confusément, un électeur de centre gauche, pour que la France soit pas trop mal gérée, pourra accepter, et même souhaiter, par temps calme le dépassement gauche-droite. C’était la promesse, qui paraît aujourd’hui antédiluvienne, d’Emmanuel Macron. De même, un responsable de centre gauche, s’il s’agit de s’assurer que l’économie sociale de marché fonctionne et soit financée, pourra s’entendre avec le centre droit. Mais, par une alchimie profonde, venue de l’histoire de la Révolution, de la conquête républicaine du XIXe siècle, des périls