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Au Comptoir de Chez Pol

L’unique regret d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu

Violences sexuellesdossier
Lors de sa conférence de presse mardi soir, Emmanuel Macron a assuré n’avoir «aucun regret» d’avoir défendu la présomption d’innocence de Gérard Depardieu. Il concède néanmoins qu’il aurait pu avoir un mot, comme ça en passant, pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.
Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à Paris, le 16 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 17 janvier 2024 à 12h24

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C’est le nombre de regret qu’a Macron concernant sa prise de position sur Gérard Depardieu. Peu avant Noël, dans l’émission C à vous de France 5, il avait expliqué à quel point l’acteur rend «fière» la France et combien, lui Président, il n’aime pas «les chasses à l’homme». Interrogé mardi 17 janvier au soir lors de sa conférence de presse digne des plus belles heures de l’ORTF, le chef de l’Etat a raconté n’avoir «aucun regret d’avoir défendu la présomption d’innocence pour une personnalité publique, un artiste en l’espèce», comme il l’a fait pour des responsables politiques. Ça tombe bien, ce n’est absolument pas ce qui lui est reproché.

La plupart des critiques portent plus volontiers : 1) sur son absence totale, sur France 5, de mots pour les victimes présumées de Depardieu, 2) sur ses mots très sympathiques à l’adresse d’un homme accusé de viols et d’agressions sexuelles et 3) aussi sur la mise en cause du travail journalistique du magazine de France 2 Complément d’enquête. Macron avait sous-entendu, comme l’avait fait l’extrême droite via les médias Bolloré, que les images où l’on entend l’acteur sexualiser une fillette en Corée du Nord avaient sans doute été manipulées – elles ont depuis été certifiées par huissier.

Mardi soir, Macron a donc tout de même formulé une sorte de mini-autocritique du bout des lèvres : «Si j’ai un regret, à ce moment-là, c’est de ne pas avoir assez dit combien la parole des femmes qui sont victimes de ces violences est importante et combien ce combat est essentiel pour moi.» C’est déjà ça.