Au moment où plusieurs présidents de région demandent, dans la foulée du discours d’Emmanuel Macron sur l’autonomie corse, plus de latitudes et de compétences, la sécession – unilatérale et illégale – décrétée par le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes de la ZAN (zéro artificialisation nette), nous donne des envies centralisatrices et de jacobinisme radical. «J’ai décidé que la région se retirait du processus», a lancé samedi Laurent Wauquiez à l’Alpe d’Huez (Isère), en dénonçant une «loi ruralicide» devant les édiles de l’Association des maires ruraux de France (AMRF).
A écouter ces propos censés servir l’ambition présidentielle du supposé joker de la droite pour 2027, on se demande vraiment pourquoi il faudrait confier le sort de la politique environnementale à l’irresponsabilité démago de barons locaux. Le dispositif ZAN est justement un modèle de coopération intelligente entre les différents niveaux administratifs, en matière de gouvernance de l’écologie. Ce n’est pas du tout, comme essaie de le faire croire Wauquiez, avec ses accents forcés de victime rurale, une injonction de citadins déconnectés et technocrates. Non, cette règle a d’abord été établie lors du plan Biodiversité de 2018. Le principe de zéro artificialisation nette