Sans lui faire injure, on a du mal à se convaincre qu’il était le plus compétent pour le poste. C’est pourtant bien Christophe Castaner, son ancien ministre de l’Intérieur, président du groupe LREM à l’Assemblée jusqu’à sa défaite aux dernières législatives, qu’Emmanuel Macron a choisi pour présider le conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille. Ces dernières semaines, ce macroniste de la première heure, issu du PS où il était un personnage secondaire, avait été annoncé à la tête du tunnel du Mont-Blanc. On le disait aussi louchant sur le poste de ministre d’Etat (chef du gouvernement) à Monaco.
Mise à jour vendredi 16h55 : le décret présidentiel actant sa nomination à la tête du conseil d’administration de la société concessionnaire du tunnel du Mont-Blanc a été publié jeudi au Journal officiel. Il succède à Thierry Repentin, maire de Chamberry et ancien ministre de François Hollande.
Recaser d’anciens ministres quand les urnes ne leur ont pas offert le mandat pour poursuivre leur carrière politique, c’est un classique des chefs de l’Etat. Mais l’actuel locataire de l’Elysée a systématisé une pratique qui alimente le refrain sur la «République des copains» et obscurcit un peu plus le regard des citoyens sur leurs dirigeants. A fortiori de la p