On n’avait pas attendu qu’Emmanuel Macron en soit à l’affiche pour découvrir et apprécier les Rencontres du Papotin. Mais l’interview du président de la République, après celles de personnalités du monde de la culture comme l’acteur Gilles Lellouche, la comédienne Camille Cottin ou le chanteur Julien Doré, a donné une résonance particulière à cette émission d’une rare humanité, diffusée samedi sur France 2. Basique, le principe est toujours le même : l’invité est soumis à une batterie de questions ou de prises de parole de la part d’une assistance composée d’une cinquantaine de personnes de tous âges, «porteurs de trouble du spectre autistique» à des degrés divers. Le tout sans animateur vedette pour prendre la lumière. Depuis plusieurs années, les mêmes, journalistes non professionnels, publient le journal le Papotin, créé en 1990. Ce n’est pas la première fois qu’ils interrogent des politiques, mais le passage de l’écrit à l’oral renforce à la fois la singularité et l’audience d’un tel exercice.
Artifices de communication
Chaque fois, sans une once de misérabilisme, le résultat est tout sauf banal tant le ton, le rythme et le fond des interrogations formulées bouleversent l’invité comme les téléspectateurs. Parce qu’ils ne s’embarrassent d’aucun code, et surtout pas ceux des interviews journalistiques classiques, ils transpercent la carapace des in