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Visite

Macron en Allemagne : une visite symbolique et une relation crispée

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Le chef de l’Etat entame ce dimanche 26 mai une visite d’Etat de trois jours. La première pour un président français depuis vingt-quatre ans. Mais les relations avec le chancelier Olaf Scholz restent polaires et empêchent toute avancée entre les deux pays.
Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Berlin le 15 mars. (Annegret Hilse/REUTERS)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 26 mai 2024 à 11h32

Après la Nouvelle-Calédonie, l’Allemagne. Et ce ne sera pas une partie de plaisir pour Emmanuel Macron alors que les relations franco-allemandes n’ont jamais été aussi moroses. «On ne se demande plus si on a touché le fond mais si l’on va tomber encore plus bas», résume Christian Mölling, expert des questions de défense au Conseil allemand de politique étrangère (la DGAP).

Au moins, ce n’est pas le chancelier Olaf Scholz qui l’a reçu ce dimanche 26 mai. Pour cette visite d’Etat de trois jours, la première d’un président de la République française depuis vingt-quatre ans, les honneurs lui seront rendus au château de Bellevue à Berlin, par son homologue Frank-Walter Steinmeier, un président allemand inconnu hors de ses frontières et sans pouvoir.

Passage par Dresde puis Münster

A tous les niveaux de la coopération, on attend un signal du «couple» pour rallumer le «moteur». «Les gens qui travaillent d’arrache-pied dans le franco-allemand – et ils sont très nombreux – sont frustrés», constate Frank Baasner, codirecteur du Forum pour l’avenir franco-allemand. Macron a donc trois jours pour tenter de faire oublier une brouille franco-allemande vécue en «live». «Les différends entre Paris et Berlin ont toujours existé. Mais ils n’étaient pas étalés sur la place publique», déplor