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Pour le premier déplacement de terrain de son nouveau quinquennat, Emmanuel Macron avait-il près de deux heures ou près de trois ans de retard ? En déboulant bien après l’heure attendue au centre hospitalier de Cherbourg avec la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, en raison d’un sommet européen à Bruxelles, Macron a annoncé, face à la crise de longue date des urgences, une «mission flash […] d’un mois sur les soins non programmés», confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun. «Territoire par territoire», elle est censée expliquer «où sont les manques, pouvoir les chiffrer» et donner des premières pistes pour répondre à ce problème. Est-ce à dire que ce qui était présenté comme les «grandes lois» «Ma Santé 2022» ou le Ségur de la santé n’ont rien réglé ?
«Il ne s’agissait pas de commander un énième rapport»
Surtout, il y a comme un air de déjà-vu à propos d’une problématique des urgences hospitalières qui ne date pas d’hier et a été amplifiée par la pandémie de Covid. Le député LREM sortant, aujourd’hui porte-parole d’Horizons, Thomas Mesnier, peut en témoigner. Médecin urgentiste à la ville, ce dernier a commencé le quinquennat précédent par une mission confiée par la