Du faste dans la longue liste, œcuménique, des 450 invités, mais aussi une certaine sobriété - le modèle étant les cérémonies d’investiture des présidents réélus en 1966, 1988 et 2002. Un tapis rouge déroulé dans la cour d’honneur de l’Elysée, mais à moitié - aucun président sortant ne devant être raccompagné à sa voiture. Un exercice imposé extrêmement codé (présentation du collier de grand maître de l’Ordre de la légion d’honneur, canonnade aux Invalides, revue des troupes dans le jardin) et quelques touches personnelles - des soignants, des maires ayant accueilli le Président durant le grand débat de 2019, parmi les convives. Un hommage au «trésor de géographie» et à «l’histoire millénaire» du pays et, à la fois, l’ambition d’une «méthode nouvelle». Deux anaphores, «agir» et «servir» pour orner un bref discours d’une dizaine de minutes.
Emmanuel Macron a minutieusement dosé sa cérémonie d’investiture, samedi, cinq ans jour pour jour après sa première élection. Une nouvelle investiture, et non une «réinvestiture», avait pris soin d’insister l’Elysée, tenant au petit nouveau souffle que ce rite de passage très protocolaire pourrait donner au début de quinquennat. Et ce, alors que le temps semble, ces jours-ci, suspendu au-dessus du Château, dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre et de son gouvernement.
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En 2017, c’est déjà Laurent Fabius qui avait officiellement proclamé la victoire du jeune président de 39 ans, comète politiqu