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Critique

Macron sur TF1 : pour François Hollande, «un référendum n’est pas une décision simple»

L’ancien président de la République socialiste s’est montré dubitatif sur la possibilité de référendums multiples brandie par son successeur lors de l’émission qui lui était consacrée le 13 mai.
François Hollande à Bram (Aude), le 28 septembre 2024. (Ulrich Lebeuf/Myop. Libération)
publié le 14 mai 2025 à 10h49

François Hollande a peu goûté le flou entretenu par Emmanuel Macron sur la question de la tenue d’un ou de plusieurs référendums, lors de son allocution du 13 mai. «Ne laissons pas croire aux Français qu’on va leur donner la parole pour ne jamais produire la proposition d’un référendum», a réagi l’actuel député de Corrèze sur France Info ce mercredi 14 mai.

La veille, sur le plateau de TF1, Emmanuel Macron avait évoqué l’idée d’organiser «une consultation multiple» avec plusieurs référendums «dans les mois qui viennent». Aucun thème précis n’a en revanche été donné. Des réformes, «éducatives ou sociales» pourraient passer par cette voie, empruntée pour la dernière fois en France en 2005. «Qu’est-ce que cela veut dire une démocratie, quand un président est élu, il dit finalement, plutôt que de passer par le Parlement, je vais passer par un référendum», s’interroge François Hollande.

«Pas une décision simple»

La fin de vie est le seul sujet sur lequel Emmanuel Macron a été – un peu – plus clair. Favorable à une aide à mourir, qu’une proposition de loi débattue ces jours-ci à l’Assemblée nationale vise à créer, il suggère toutefois qu’en cas d’«enlisement» du texte, «si on voit une impossibilité d’aller au bout» de l’examen, «le référendum [puisse] être une voie» : «Je ne le ferai que si c’est bloqué», a-t-il tempéré.

«Un référendum n’est pas une décision simple, commente son prédécesseur à l’Elysée. Il faut un grand sujet, avec éventuellement une controverse.» Pour François Hollande, la fin de vie fait partie des textes «qui exigent qu’il y ait un travail parlementaire avant, éventuellement, de consulter les Français». Autre point d’accord entre les deux hommes, le refus de légiférer par référendum sur les retraites. Car les Français «ne sont pas forcément des spécialistes du financement des retraites».