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Quelles que soient les intentions de ceux qui ont souillé de mains rouges apposées au pochoir le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah, il y a tout lieu d’être choqué et même écœuré par un tel acte. Le fait qu’il intervienne le jour de la commémoration de ce qu’on appelle «la rafle du billet vert», où 3 700 hommes étrangers de confession juive ont été convoqués et arrêtés par la police française en 1941, avant d’être internés dans des camps en raison de leur seule religion, ne doit très certainement rien au hasard. Il est heureux que toutes les forces politiques aient illico dénoncé cette action indigne, qui n’a évidemment pas été revendiquée.
Sans rien minimiser de l’outrage fait à ce lieu de mémoire et sans écarter a priori aucune hypothèse, il s’agit quand même de ne pas tirer des conclusions plus vite que l’enquête. Et d’avoir évidemment en tête le précédent de ces dizaines d’étoiles de David bleues découvertes sur des façades d’immeubles à Paris et en banlieue quelque temps après le massacre du 7 Octobre et alors que Gaza était déjà sous les bombes. Non pas l’acte d’antisém