Emmanuel Macron s’est piégé tout seul. En novembre 2017, pour son premier congrès de l’Association des maires de France (AMF) en tant que président de la République, il fait une promesse : «Venir chaque année» devant l’AMF pour «rendre compte» de ses engagements envers les élus locaux. Un serment respecté seulement de 2019 à 2021. Et voilà comment chaque automne, sa venue ou pas devant l’association, dont les dirigeants David Lisnard (LR) et André Laignel (PS) le canardent avec une régularité d’horloger, est interprétée comme le thermomètre de ses relations avec les maires.
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Comme l’an dernier, Emmanuel Macron avait prévu de snober le congrès de l’AMF pour se contenter d’une déambulation mercredi 22 novembre dans les allées du salon des maires. La nuance est de taille : l’AMF déroule un programme institutionnel, avec tables rondes et défilé d’une quinzaine de ministres, tandis que le salon, organisé dans une autre halle de la porte de Versailles (Paris), est un lieu où les maires rencontrent des fournisseurs et des prestataires de services. Le déplacement du Président devait donc flatter le quotidien des élus de terrain, sans s’aventurer dans une salle chauffée à blanc par les récriminations de Lisnard et Laignel sur les finances des mairies percutées par l’inflation.
Réception d’un millier de maires à l’Elysée
«Ce qui est regrettable, c’es