Le 29 octobre, Jean-Luc Veillé, maire du Pertre, une commune d’un peu moins de 1 400 habitants en Ille-et-Vilaine, annonçait sa démission sur les réseaux sociaux. «Face à une situation insupportable depuis le début du mandat, harcèlement, méchanceté, menaces, j’ai fait le choix de me préserver», écrivait l’édile sans étiquette politique. Quelques jours avant, l’ancien commerçant âgé de 58 ans avait reçu un courrier d’un administré critiquant sévèrement l’action de son équipe municipale. La «goutte de trop», a reconnu le maire démissionnaire auprès de Ouest-France. Lors de son dernier conseil municipal, il a déploré un «sentiment d’abandon». Une impression largement partagée.
Depuis juin 2020, date des dernières élections municipales, près de 1 300 maires ont démissionné, soit environ 450 démissions par an – contre 350 sur la précédente mandature. «Depuis le printemps 2020, le rythme des démissions est de 40 par mois, calcule, dans une interview au Parisien dimanche, David Lisnard, le président de l’Association des maires de France (AMF) dont le 105e congrès se déroule jusqu’à jeudi. Sur la décennie 2014-2024, le rythme de démissions représente le double de celui de la décennie précédente.» «Il y a bel et bie