Les maires peuvent-ils fermer les yeux sur leurs factures d’électricité ? C’est ce que compte faire Jean-Pierre Bosino, édile de Montataire, dans l’Oise, face à l’explosion des prix de l’énergie. Jeudi, c’est Fabien Roussel qui appelait les collectivités (mais aussi les entreprises) dans le Parisien à ne pas payer les factures «quand celles-ci augmentent dans des proportions inacceptables». Interrogés par Libération, plusieurs maires de villes moyennes témoignent de leur situation budgétaire. Ils évoquent leurs craintes, et aussi la redéfinition en substance de leur fonction.
Yannick Boëdec, maire LR de Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), 23 600 habitants
«On a déjà pris des décisions en éclairage public. Depuis le 1ᵉʳ juillet, entre 1h30 et 4h30 du matin, l’éclairage est coupé. Des factures avec 30 à 40 % d’augmentation sont tombées, cette mesure permet de compenser la hausse. Mais si on se reprend à nouveau, comme on commence à l’entendre, 40 à 50 %, on va réduire la voilure sur les tra