Elle a fait partie de la vague conquérante des écolos lors des municipales de 2020. A la tête d’une liste composée d’écologistes, communistes et petits partis de gauche ou associations citoyennes, Jeanne Barseghian est la première maire écolo de Strasbourg. Dans le portrait que Libération lui consacrait après sa victoire quelque peu surprise, l’élue, de 42 ans aujourd’hui, était décrite comme une responsable politique «inexpérimentée» qui avait réussi à se hisser devant le colosse Catherine Trautmann, ancienne maire et ministre socialiste de la Culture de Lionel Jospin, qu’elle aura devancé au premier puis au second tour. Jeanne Barseghian, une femme «discrète», d’un «naturel jovial», avait tenu pour atteindre plus de 41 % des voix, devant la liste LR-LREM menée par un ancien socialiste, Alain Fontanel, proche de l’ancien maire PS Roland Ries.
Dès les premiers mois, et pour honorer une de ses promesses de campagne, Barseghian avait descendu son bureau du neuvième au premier étage du centre administratif qui trône place de l’Etoile. Objectif affiché : «Se rapprocher des habitants.» Trois ans plus tard, et malgré des mesures favorablement accueillies comme la gratuité des transports pour les moins de 18 ans, la reconduction du dispositif «Ordonnance verte» (paniers bio aux femmes enceintes) ou encore la végétalisation de la ville, le bilan d