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Déni d'initiés

Malgré sa défaite aux législatives, la macronie compte s’inscrire dans «la majorité» à l’Assemblée

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Refusant toujours d’acter leur deuxième place dans l’hémicycle, le camp présidentiel et Macron lui-même s’accrochent à leur titre de «majorité» au Palais-Bourbon.
A l'Assemblée nationale, le 8 juillet. (BERTRAND GUAY/AFP)
publié le 16 juillet 2024 à 11h43

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La première étape du deuil est le déni et Emmanuel Macron en est toujours là, presque dix jours après le résultat des législatives perdues par son camp (une deuxième place et une amputation de près de 100 députés). Refusant toujours de laisser le NFP accéder au pouvoir malgré sa première place, le chef de l’Etat considère surtout que ses troupes constituent toujours «la majorité» à l’Assemblée, contre toute évidence puisque les groupes Ensemble pour la République (ex-Renaissance), Modem et Horizons totalisent à peine plus de 160 sièges.

Devant des cadres de son camp réunis à l’Elysée lundi, le Président a ainsi redemandé «aux forces de la majorité de travailler à la constitution d’une coalition républicaine avec les autres forces», rapporte BFM TV. Autre preuve de cette prophétie autoréalisatrice qu’entend écrire la macronie : le groupe EPR pourrait s’inscrire dans la «majorité» (et non dans «l’opposition») lors de sa déclaration officielle auprès des serv