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Manif anti-pass à Paris: des journalistes de l’AFP agressés par des militants d’extrême droite

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Des journalistes de l’Agence France Presse ont été pris pour cible samedi après-midi par des militants d’extrême droite dans le cortège organisé par Florian Philippot. Selon les informations de «Libération», quelque 200 personnes ont pris part à l’événement, emmenés par des anciens de Génération identitaire et des Zouaves Paris.
A Paris, le 15 janvier, des centaines de personnes ont défilé dans les rues, à l'appel de Florian Philippot. (Deroche Mylene/Abaca)
publié le 16 janvier 2022 à 13h02

Un bloc compact de près de 200 militants d’extrême droite ont défilé dans le cortège de la mobilisation anti-pass vaccinale organisée samedi à Paris à l’initiative de Florian Philippot. Des membres de ce «white bloc», comme ils se décrivent eux-mêmes, se sont livrés à une violente agression contre une équipe de journalistes de l’Agence France Presse (AFP) et des agents de sécurité qui les accompagnaient.

«Menacés de mort»

«L’AFP proteste vigoureusement contre cette agression intolérable et la volonté de certains d’empêcher ses journalistes de faire leur travail», a fait savoir Phil Chetwynd, directeur de l’information de l’AFP. Et de préciser que l’agence étudiait «la possibilité d’engager des poursuites contre de tels actes inadmissibles».

Les faits ont eu lieu près du Palais de Tokyo, samedi après-midi. Le bloc nationaliste est arrivé à la hauteur des journalistes qui filmaient le cortège. Un individu cagoulé avec un mégaphone a crié : «C’est l’AFP, niquez-les ces fils de pute !» a expliqué l’agence sur son compte Twitter. Les journalistes et leurs agents ont alors été chargés par une cinquantaine d’individus.