Une foule compacte à Paris, des rassemblements dans plus de 70 villes, de Marseille à Saint-Malo en passant par Lyon et Guéret : convoquée mardi dernier par les présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat, la mobilisation contre l’antisémitisme s’est tenue dimanche sans incidents majeurs. Et avec une importante participation, au moins dans la capitale, où 105 000 personnes selon la Préfecture de police ont défilé «pour la République et contre l’antisémitisme», mais aussi pour la libération des otages encore détenus par le Hamas, plus d’un mois après le début du conflit entre Israël et l’organisation terroriste palestinienne. Au niveau national, ce sont quelque 182 000 personnes qui se sont rassemblées.
Malgré l’absence commentée du chef de l’Etat, qui a estimé vendredi qu’il n’entrait pas dans «[son] rôle» de manifester, de nombreuses figures politiques étaient présentes à Paris, dont la Première ministre, Elisabeth Borne, les présidents des deux Chambres, les anciens chefs de l’Etat Nicolas Sarkozy et François Hollande, des ministres et des parlementaires de tous bords – à l’exception de la France insoumise. Mais l’événement, et les jours qui y ont mené, ont aussi reflété une société et une classe politique tendues et polarisées, loin de l’unité répu