C’est dans la «Silicon Valley française» que les militants écologistes s’étaient donnés rendez-vous ce dimanche 30 mars après-midi, pour leur première mobilisation d’ampleur depuis de longs mois. Entre Bernin et Crolles, à quelques kilomètres de l’agglomération de Grenoble, dans cette vallée iséroise du Grésivaudan abritant le siège des géants de l’industrie des puces électroniques, STMicroelectronics et Soitec, plus 3 000 manifestants ont défilé derrière la banderole «De l’eau, pas des puces !» Sous la ronde incessante d’un hélicoptère de la gendarmerie, et encadrés par des forces de l’ordres discrètes, même si elles ont procédé à de nombreuses fouilles de véhicules sur les accès au rassemblement, les manifestants ont fait le tour des usines géantes dans une ambiance festive et décontractée.
Le collectif local StopMicro appelait une nouvelle fois à s’opposer à «l’accaparement des ressources par les industries du numérique», à commencer par l’eau potable, consommée en quantités astronomiques et croissantes par les immenses unités de productions locales des