«En République, […] je considère que ces provocations ne peuvent pas être tolérées.» Mardi 9 mai, Marine Le Pen n’avait pas de mots assez durs pour condamner le défilé «inadmissible» de plusieurs centaines de nervis d’extrême droite en plein Paris, samedi 6 mai. Des mots forts pour masquer une certaine gêne ? Parmi ces 500 à 700 participants à ce rassemblement rituel des néofascistes parisiens, nous avons pu identifier plusieurs têtes d’affiche de la mouvance qui sont, selon nos informations, liées à des proches de Marine Le Pen et au Rassemblement national de la jeunesse.
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Cagoulés, les gros bras vêtus de noir du cortège ont tout fait pour ne pas être identifiés. Aux avant-postes, cheveux gominés plaqués en arrière, paradait pourtant un certain Paul-Alexis Husak. Cet ancien des Zouaves Paris, groupuscule dissous pour sa violence en janvier 2022, milite désormais au GUD. A Angers, où il sévissait auparavant, les antifascistes locaux l’avaient surnommé «Minhitler» – contraction de «mini» et Hitler. Récemment, Libé révélait qu’il était de la descente raciste avortée le soir du match de Coupe du monde France-Maroc, cet hiver. En perquisition, des livres et accessoires nazis ont notamment été découverts à son domicile. Jusqu’à récemment, Paul-Alexis Husak était salarié de la société e-Politic, l’