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Libération
Extrême droite

Manifestation néofasciste à Paris : le GUD à la manœuvre

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Marque historique de l’extrême droite, réactivé en 2022, le mouvement veut défiler le 11 mai pour son rendez-vous annuel dans la capitale. Ses vieilles gloires y côtoieraient la nouvelle génération, pas moins violente et radicale que ses aînés. Ce mardi, la préfecture a annoncé interdire l’événement.
Un rassemblement du Comité du 9 mai (C9M) en hommage à Sébastien Deyzieu, mort accidentellement en 1994, à Paris, le 6 mai 2023. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 4 mai 2024 à 9h15
(mis à jour le 7 mai 2024 à 14h31)

Ils mobilisent leurs troupes depuis des semaines. Le mouvement néofasciste GUD et ses satellites locaux appellent à défiler le samedi 11 mai à Paris pour le rendez-vous annuel de la mouvance. L’an passé, les images très médiatisées de centaines de nervis vêtus de noir, la plupart masqués, en rang, drapeaux à croix celtique au vent et slogans racistes aux lèvres, avaient choqué. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait été contraint d’annoncer «l’interdiction» de toutes nouvelles manifestations «d’ultradroite, d’extrême droite». «L’arrêté d’interdiction totale de la manifestation “Comité du 9-Mai” déclarée à Paris pour samedi 11 mai 2024 a été pris par la préfecture de police et a été signé le 6 mai», a révélé ce mardi Mediapart, citant les services de Laurent Nuñez. Les radicaux disposent toutefois de possibilités recours.

Depuis trente ans cette année, les radicaux manifestent en souvenir du décès accidentel d’un des leurs, Sébastien Deyzieu. Le 9 mai 1994, le jeune homme participait à un rassemblement anti-américain interdit par les autorités et organisé place Denfert-Rochereau à l’appel du GU