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Reportage

Manifestation contre l’extrême droite à Marseille : «Voter Bardella, c’est voter Macron, expliquons-le autour de nous»

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Des milliers de personnes ont défilé à l’appel d’une intersyndicale et les partis de gauche évoquent un élan d’espoir et une mobilisation nouvelle, même si la «purge» de la France insoumise fait débat.
Dans la mobilisation lancée à l’appel de l'intersyndicale ce samedi 15 juin 2024 à Marseille. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 15 juin 2024 à 19h33

Le petit vent est parfait, ce samedi après-midi, pour rafraîchir l’atmosphère et faire voler la multitude de drapeaux déjà réunis sur le Vieux-Port. La dominante est rouge – CGT, PCF, SUD-Solidaire –, mais il y a aussi du vert écolo, du rose PS, du blanc FSU, du violet LFI, de l’orange CFDT, du bleu Unsa… La mobilisation lancée à l’appel d’une intersyndicale s’annonce prometteuse à Marseille. Il est 14h30, le carré de tête se met en ordre de marche derrière la toute nouvelle banderole : «Toutes et tous ensemble pour la paix, l’égalité, la justice sociale et la liberté.»

Une autre suit non loin, déjà bien écumée lors des mobilisations contre la réforme des retraites : «Contre le capitalisme et ses serviteurs fascistes, opposons l’unité des travailleurs pour imposer le progrès social.» «Celle-là, on la sortira tant qu’on n’aura pas obtenu satisfaction», sourit Olivier Mateu. Le score du RN n’est que le résultat de «décennies de politiques de casse sociale», répète depuis dimanche le secrétaire de l’UD CGT 13. «Il faut donc écarter l’extrême droite du pouvoir, mais aussi faire en sorte qu’on n’ait plus à l’œuvre des politiques qui entraînent ça.» Le leader syndical rejoint son poste, le cortège démarre, direction le Mucem en longeant les quais.

«On va continuer à se mobiliser»

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