Grosse journée au tribunal administratif de Paris. Les juges devaient se pencher sur trois référés déposés suite à des arrêtés d’interdiction de manifestations pris mercredi par la préfecture de police de Paris. La première est organisée, ce samedi 10 mai, par le «Comité du 9 mai» (C9M), des néofascistes qui manifestent chaque année pour commémorer la mort de l’un des leurs poursuivis par les policiers en 1994. La deuxième concerne un événement organisé par des syndicats et des associations de gauche pour s’opposer à la tenue de ce premier rassemblement. La troisième mobilisation est le fait d’organisations antifascistes autonomes qui, elles aussi, souhaitaient protester contre ce défilé néofasciste annuel en plein Paris.
«Accointances avec les mouvements néonazis»
Seule cette dernière manifestation a vu son référé rejeté et reste donc interdite. Et les arguments avancés peuvent être largement discutés. En effet, pour justifier sa décision d’interdire la «déambulation» antifasciste – et non pas le rassemblement «statique» –, le tribunal administratif de Paris affirme que des «membres des orga