Cette fois, c’est officiel : Emmanuel Macron a confirmé lundi sa volonté de faire entrer Missak Manouchian au Panthéon. «Je pense que c’est une très grande figure et que ça a beaucoup de sens », a-t-il dit sur France Inter. Vendredi, un conseiller du chef de l’Etat avait confié à Libération qu’il étudiait avec «bienveillance» la démarche du comité de parrainage, qui a été reçu longuement mercredi à l’Elysée. Présidé par Jean-Pierre Sakoun, responsable de l’association Unité laïque, il comprend Katia Guiragossian, la petite-nièce de l’ouvrier et poète assassiné à l’âge de 37 ans, Nicolas Daragon, le maire LR de Valence, surnommée la «petite Arménie», et l’historien Denis Peschanski.
Le chef des FTP-MOI et héros de l’Affiche rouge, apatride mais «Français de cœur et par le sang versé», selon l’Elysée, sera ainsi le prochain à rejoindre la crypte où repose sa camarade de la France libre Joséphine Baker, entrée le 30 novembre, jour anniversaire de sa naturalisation, dans le temple laïc. Selon nos informations, le transfert du corps de Manouchian, enterré dans le carré des fusillés du cimetière d’Ivry (Val-de-Marne), pourrait avoir lieu, en même temps que celui de son épouse Mélinée, le 21 février 2024, soit quatre-vingts ans après l’exécution du «groupe Manouchian» au Mont Valérien.