Depuis la nomination de Michel Barnier, les insoumis souhaitent sa chute, prélude selon eux à celle, inévitable, d’Emmanuel Macron. Au lendemain de la motion de censure, Manuel Bompard, leur coordinateur, appelle à une présidentielle anticipée et met en garde ceux qui, à gauche, seraient tentés de discuter avec le «bloc central», creusant encore le fossé avec le PS.
Michel Barnier a été censuré. C’est une victoire pour les insoumis ?
C’est d’abord une victoire pour les Français. En votant cette motion de censure, nous avons d’abord empêché l’adoption du budget de la Sécurité sociale. Son impact aurait été cruel pour les retraités, dont les pensions n’auraient pas été revalorisées au 1er janvier, ou pour les agents de la fonction publique que le gouvernement voulait attaquer en pénalisant financièrement les arrêts maladie. Cette motion fait aussi tomber le gouvernement Barnier, illégitime depuis le premier jour et dont la politique s’inscrivait