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Analyse

Manuel Valls attendu en Nouvelle-Calédonie, où le chemin vers un accord se rétrécit

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Entre des loyalistes inflexibles et des indépendantistes accusés de ne pas jouer le jeu, le ministre des Outre-Mer a peu de marges pour faire accepter un accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel. Il s’y rendra mardi 29 avril pour un nouveau cycle de négociations.
Manuel Valls à Antananarivo, le 23 avril. (Ludovic Marin/AFP)
par Baptiste Gouret, Correspondant à Nouméa
publié le 28 avril 2025 à 8h00

Un troisième déplacement en trois mois, pour espérer conclure un accord historique. L’ambitieux projet de Manuel Valls sur le dossier calédonien devient de plus en plus irréel à mesure que se rapproche sa venue, prévue le mardi 29 avril. Depuis sa reprise en mains du dossier, en janvier, le ministre des Outre-Mer a multiplié les avancées, parvenant à réunir autour de la table des indépendantistes et des loyalistes en froid depuis des années. Mais sa méthode, faite de réunions bilatérales et de plénières, semble avoir atteint ses limites. C’est du moins ce que traduisent les positions des formations politiques locales, toujours inconciliables malgré trois mois d’échanges.

La volonté de renouer le dialogue, partagée par les deux camps, se fracasse ces dernières semaines sur les désaccords historiques. Qu’importe le temps passé autour de la table, les formations politiques calédoniennes assument ne pas être prêtes à certaines concessions. «Pas d’accord à tout prix», continuent de défendre les représentants du groupe Les Loyalistes, formation non-indépendantiste la plus radicale, qui a réuni 600 militants, mercredi 23 avril à Nouméa. Emmenée par Sonia Backès, présidente de la province Sud, et