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Conflit permanent

Marche contre l’antisémitisme : à quoi joue Mélenchon ?

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Guerre au Proche-Orientdossier
En un tweet, dans la soirée de mardi 7 novembre, le leader de LFI a à la fois fixé la ligne de son mouvement et apporté de l’eau au moulin du procès en antisémitisme qui le vise depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Jean-Luc Mélenchon le 11 octobre à Bordeaux. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 8 novembre 2023 à 18h47

Il sera vu comme le grand absent de cette marche, forcément. Et mobilisera pourtant l’attention, c’est voulu. En un tweet, mardi 7 novembre, ciselé une fois de plus pour déclencher ce qu’il faut de polémiques et faire tourner les débats autour de lui, Jean-Luc Mélenchon a fermé la porte à une présence de son mouvement, La France insoumise (LFI), dans la manifestation contre l’antisémitisme à Paris, dimanche. «Sous prétexte d’antisémitisme», écrit-il, cette initiative lancée par Gérard Larcher (Sénat) et Yaël Braun-Pivet (Assemblée nationale) «ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu». «Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous», claque-t-il. Et voilà comment le triple candidat à la présidentielle, pratiquant depuis dix ans la «stratégie de la conflictualisation», ajoute 201 caractères à son palmarès des provocations.

Fin octobre, après un premier rassemblement contre la guerre à Gaza, il avait déjà critiqué la présence de la présidente de l’Assemblée nationale. Dans un tweet contenant la vidéo de nombreux manifestants pro-palestiniens, il avai