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Embarras

Marche contre l’antisémitisme : gênés par le Rassemblement national, les macronistes iront quand même

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Guerre à Gazadossier
Depuis l’annonce de la participation de l’extrême droite au rassemblement de dimanche, les marcheurs se trouvent dans l’embarras. S’ils ont décidé d’y prendre part, ils souhaitent isoler les lepénistes pour ne pas défiler derrière la même banderole.
Le chef des députés macronistes a appelé à être «nombreux» et «unis» lors du rassemblement de dimanche. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 novembre 2023 à 18h21

Marcheur un jour, marcheur toujours. Les macronistes s’apprêtent à emboîter le pas de Gérard Larcher, président du Sénat, et de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, pour défiler dimanche «pour la République et contre l’antisémitisme». Tant pis si la présence de parlementaires Rassemblement national (RN), ni officiellement conviés ni vraiment blacklistés, gêne aux tournures. Avant même que le tandem bicaméral n’officialise, mardi soir, son idée de «marche civique», le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, avait dit oui : «Dimanche, soyons nombreux, soyons unis, pour défendre nos valeurs.» Mais une autre réponse immédiate et zélée, celle des dirigeants RN Jordan Bardella et Marine Le Pen pour annoncer leur venue, a jeté un froid dans les rangs de Renaissance. «Le RN a mis tout le monde dans la panade en nous forçant à réagir sur leur présence plutôt que sur la marche. Sur le papier, l’idée de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher est belle mais comment passe-t-on du symbolique au pratico-pratique ?» s’interroge un conseiller ministériel.

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