Marcheur un jour, marcheur toujours. Les macronistes s’apprêtent à emboîter le pas de Gérard Larcher, président du Sénat, et de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, pour défiler dimanche «pour la République et contre l’antisémitisme». Tant pis si la présence de parlementaires Rassemblement national (RN), ni officiellement conviés ni vraiment blacklistés, gêne aux tournures. Avant même que le tandem bicaméral n’officialise, mardi soir, son idée de «marche civique», le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, avait dit oui : «Dimanche, soyons nombreux, soyons unis, pour défendre nos valeurs.» Mais une autre réponse immédiate et zélée, celle des dirigeants RN Jordan Bardella et Marine Le Pen pour annoncer leur venue, a jeté un froid dans les rangs de Renaissance. «Le RN a mis tout le monde dans la panade en nous forçant à réagir sur leur présence plutôt que sur la marche. Sur le papier, l’idée de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher est belle mais comment passe-t-on du symbolique au pratico-pratique ?» s’interroge un conseiller ministériel.
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