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Tensions

Marche contre l’antisémitisme : les insoumis ne veulent pas défiler avec l’extrême droite

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Guerre au Proche-Orientdossier
Dans un communiqué bien moins polémique que le tweet de Jean-Luc Mélenchon, LFI refuse de participer au même événement qu’un «parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme». Mais certains députés craignent de voir le piège de «l’arc républicain» tendu par la majorité se refermer sur eux.
Jean-Luc Mélenchon, le 25 août lors de l'université d'été de la France insoumise à Châteauneuf-sur-Isère. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 8 novembre 2023 à 14h31

La consigne est encore venue d’un tweet. Comme lors des débats sur la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a fermé la porte en moins de 280 caractères à une participation de La France insoumise (LFI) à la manifestation contre l’antisémitisme annoncée quelques minutes plus tôt par les présidents des deux assemblées, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet. «Dimanche manif de “l’arc républicain” du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous.»

Il est 20h12. Ses troupes, en réunion de groupe depuis une dizaine de minutes à l’Assemblée et essorées par une journée tendue autour de la sanction prononcée contre l’une des leurs, Raquel Garrido, n’ont même pas le temps de démarrer leur «discussion commune» prévue sur la manifestation. «Qu’est-ce que vous voulez qu’on décide après un tweet comme ça ?