Menu
Libération
Analyse

Marginalisés, les partis d’extrême gauche cherchent l’étincelle

Article réservé aux abonnés
Très loin de ses records électoraux et concurrencée par de nouveaux collectifs, la gauche anticapitaliste cherche la clé pour se réinventer.
Au meeting du NPA organisé à Paris au Cirque d'hiver en avril. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 7 janvier 2023 à 10h04

L’extrême gauche bouge encore, mais ses sursauts ne respirent pas la santé. En décembre, les deux principales formations, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et Lutte ouvrière (LO), ont tenu leur congrès. Le premier a pris la lumière en annonçant sa dislocation. Des désaccords politiques et stratégiques, qui «pourrissaient» la vie du mouvement à en croire l’un de ses cadres, et voilà le parti héritier de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) coupé en deux : d’un côté, une tendance unitaire, représentée par Philippe Poutou et Olivier Besancenot, qui entend se coordonner avec les autres forces de gauche, dont La France insoumise. De l’autre, une branche révolutionnaire qui défend une intransigeante autonomie.

Au même moment, à LO, on se réunissait quelque part en région parisienne. Avec moins de fracas, ses militants étant rompus au secret et à la discipline. Une motion a été adoptée à l’unanimité. Il y est écrit que «les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour la Russie de Poutine ni pour l’Ukraine de Zelensky», ce dernier étant «sous la protection des puissances impérialistes». Le discours du parti trotskiste, s’il a un peu pris la poussière, n’a pas vocation à évoluer. «LO n’a jamais cherché à renouveler quoi que ce soit et demeure un petit groupe marginalisé autour de r