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En mai 2021, un an avant la présidentielle 2022, Marine Le Pen avait subitement changé d’avis sur la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Après l’avoir vilipendée pendant des années, la leader d’extrême droite opérait une énième tentative de normalisation, dans la lignée du renoncement à la sortie de l’Euro (remember) et de l’UE, en jugeant qu’il n’était plus «utile» que la France quitte la juridiction de Strasbourg.
«On peut faire beaucoup avec», justifiait-elle alors. Et il faut lui reconnaître un certain talent dans l’anticipation : cela lui est bien «utile» aujourd’hui pour tenter de sortir de ses ennuis judiciaires personnels. Mardi 8 juillet, Le Pen a en effet annoncé avoir saisi la CEDH pour contester sa peine d’inéligibilité avec effet immédiat, qui lui interdit pour l’instant de se présenter à la présidentielle 2027 (la décision en appel est attendue l’été prochai