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La peine de cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate, requise mercredi 13 novembre contre Marine Le Pen dans le cadre de l’affaire portant sur les assistants fictifs du FN au Parlement européen n’est pas une «atteinte à la démocratie», comme l’a dénoncé la principale intéressée, mais répond à des considérations juridiques venant démontrer que le droit est le même pour toutes et tous. Certes, si cette condamnation – qui comporte aussi cinq ans de prison dont trois avec sursis (peine aménageable) et 300 000 euros d’amende – devait être prononcée par le tribunal d’ici quelques mois, cela priverait Marine Le Pen d’une quatrième candidature présidentielle. Ce n’est pas rien, mais en vérité ce n’est pas le sujet. En tout cas pas celui des juges. Briguer l’Elysée, ce qui est son cas de façon permanente depuis le scrutin de 2012, n’offre aucune immunité dans un tribunal. Et c’est heureux. L’inverse poserait un sacré problème d’égalité des citoyens devant la loi.
Sans surprise, les chœurs