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Marine Le Pen candidate ou pas à la présidentielle de 2027, l’enjeu de la décision des trois juges du tribunal correctionnel attendu ce lundi 31 mars à partir de 10 heures paraît déterminant pour le cours de la vie politique des mois et années qui viennent. Mais, en réalité, le Rassemblement national est fort, implanté et largement incarné par d’autres figures identifiées. Et personne ne peut affirmer, d’un strict point de vue politique et stratégique si l’exécution provisoire (c’est-à-dire avec effet immédiat) d’une peine d’inéligibilité de la créatrice du RN nuirait ou bénéficierait aux chances de l’extrême droite d’accéder au pouvoir dans deux ans (ou avant en cas d’élections anticipées). Ce qui doit plutôt préoccuper, pour l’heure, toutes les consciences démocratiques, c’est l’utilisation politicienne qui sera faite de la décision de ce lundi : les commentaires et la critique d’une institution, la justice qui, par nature, ne peut pas répondre ou prendre part au débat.
Bien sûr, on aimerait pouvoir clamer que la loi, dans toute sa rigueur et sa précision impartiale doit s’appliquer aux puissants comme aux «mi